BEAUNE 2016
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Beaune 2016

8e Festival International du Film Policier de Beaune

France Du 30 mars au 3 avril
www.beaunefestivalpolicier.com

Le festival

Du sang neuf dans le polar

5 jours de festival, près de 40 films, 20 000 visiteurs, 13 000 spectateurs

Le Festival du Film Policier de Beaune (après le Festival de Cognac de 1982 à 2007) célèbre un genre fondamental de l’histoire du cinéma, qui ne s’est jamais essoufflé et a toujours su se renouveler, mais aussi la richesse d’une littérature tout aussi populaire et créative.
Beaune a accueilli quelques uns des plus grands cinéastes de notre temps comme David Cronenberg, William Friedkin, James Gray, John McTiernan, Bertrand Tavernier, Brian De Palma, Park Chan-wook et David Lynch…
C’est aussi le seul festival à accueillir un jury de policiers !
A travers les films, les romans, les séries, sans oublier le plaisir de l’art de vivre en Bourgogne (vin et gastronomie), le Festival de Beaune propose une véritable expérience mêlant cinéphilie, plaisirs de la table et convivialité autour de prestigieuses personnalités.

Les Jurys & l'Hommage

Les Jurys du 8e Festival International du Film Policier de Beaune

LE JURY

Sandrine Bonnaire (Présidente), Jean-Pierre Améris, Cédric Anger, Deborah François, Melvil Poupaud, Ludivine Sagnier, Pierre Schoeller

LE JURY SANG NEUF

Serge Moati (Président), Xavier Durringer, Philippe Haïm, Caroline Proust, Bruno Todeschini

L'Hommage du 8e Festival International du Film Policier de Beaune

BRIAN DE PALMA Réalisateur, scénariste, & producteur

Le palmarès

Le Palmarès du 8e Festival International du Film Policier de Beaune

Grand Prix

MAN ON HIGH HEELS (Hai-hil) Jang Jin

Prix du Jury Ex-aequo

DESIERTO Jonás Cuarón & DIAMANT NOIR (Dark Inclusion) Arthur Harari

Prix de la Critique

MAN ON HIGH HEELS (Hai-hil) Jang Jin

Prix Sang Neuf

LES ARDENNES (D’Ardennen) Robin Pront

Prix Spécial Police

FRITZ BAUER, UN HÉROS ALLEMAND (Der Staat gegen Fritz Bauer) Lars Kraume

Prix Claude-Chabrol

COUP DE CHAUD (Heatwave) Raphaël Jacoulot

L'édito de Bruno Barde

Dans ce monde devenu champs de bonzaïs, la pensée qui libère se fait rare et l’idée qui enferme commune.
La cime des peupliers semble trop haute pour les singes qui préfèrent se gratter là où cela fait du bien plutôt que de tenter l’escalade.
Alors devisons ou dévissons !
Il n’existe que ce que l’on sait dire, soit par incapacité de nommer ce que nous ignorons, soit par notre refus d’une existence méconnue, attendu que chaque réalité créée prend conscience d’elle-même par le nom octroyé.
L’innommable reflète notre infinie petitesse quand notre grandeur serait la victoire du logos créateur.
Ainsi pour preuve de sa chair, l’art s’incarne en sa création, parfois divine, souvent maligne.
Quand le récit de l’inexprimable se cherche une expression dans le langage humain, il invente un dialogue entre l’être et le non-être, où le sujet devient réalisateur, le verbe cinéma en sa grammaire, l’objet oeuvre en son accomplissement. L’idiome balbutiant d’une dialectique à la sapidité chiliastique commence… Pour autant, il en est du septième art comme du son et du vin : beaucoup de films et peu de cinéma, beaucoup de bruit et peu de musique, beaucoup d’alcool et peu de nectar. Le fantôme du paradis habite le bûcher des vanités, et la sélection des films traque l’identité.
J’en étais là, hélas et las, de ce son du je que l’on appelle songe, quand un bâillement d’ennui, le mien ou celui d’un autre, mit fin à la douce torpeur qui commençait de m’engourdir.
Dans ce train qui me conduisait à Beaune, sur la banquette d’à côté, effaçant chaque cicatrice, s’étirait voluptueusement ce que d’aucuns appelleraient une créature de rêve, femme fatale ou Dahlia noir, selon l’espoir et son goût de sève. Engager une conversation, même secrète, semblait mission impossible avec cette horde sauvage de harpies publiques, en garde de la belle endormie. Nous allions vers une impasse, si je tentais quoi que ce soit avant l’arrivée.
Alors, malgré cette pulsion, obsession de la rencontre, comme tous les hommes incorruptibles et trop agités d’émotions intenses et continues, je choisis de me taire et de me replier, faute d’espace pour se mieux déployer.
Je me surpris à penser que le Festival de Beaune, propice à tous les élans, y pourvoirait en favorisant avec passion durant ces quatre jours de libations, l’ivresse des tanins de la vie.
Là où s’avance le pourpreux breuvage du Domaine de Conti, le coeur à genoux fléchit devant le terroir qui se fait chant d’arômes. Les muses de la mémoire des arts, pour un angélus de plus, choisissent ici, en synchronie, de servir pour festin le talent, là où le temps est l’image animée de l’éternité.

Bruno BARDE
Directeur du Festival

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