43e Festival du Cinéma Américain de Deauville
Le meilleur du cinéma américain
10 jours de festivités, plus de 60 films, 200 séances et 60 000 spectateurs
Le Festival de Deauville présente, depuis 45 ans, le MEILLEUR DU CINEMA AMERICAIN. Ce festival est unique en Europe et exclusivement dédié au cinéma outre-Atlantique. Plusieurs sections témoignent de la vitalité et de la diversité inégalées de cette cinématographie : la Compétition, exclusivement réservée aux films indépendants (on a pu y découvrir Damien Chazelle ou Debra Granik) ; les Hommages aux PERSONNALITES MYTHIQUES en leur présence (de Stanley Donen, à Lauren Bacall en passant par Tom Cruise, Clint Eastwood ou Sylvester Stallone…) ; Le nouvel Hollywood, qui honore l’avenir en invitant comédiens ou comédiennes, fleurons du CINEMA DE DEMAIN (Elle Fanning, Robert Pattinson, Jessica Chastain, Ryan Gosling, Chloë Grace Moretz…) ; Les Docs de l’Oncle Sam pour plonger la REALITE DE LA SOCIETE AMERICAINE… Deauville se veut, à travers le regard des cinéastes, un instantané qui, chaque année, raconte une nouvelle histoire de l’Amérique.
En bref, Deauville célèbre l’excellence artistique, celle de sa compétition mais aussi celle de ses jurys qui réunissent le meilleur du cinéma français contemporain.
DARREN ARONOFSKY Réalisateur, producteur & scénariste
LAURA DERN Comédienne & productrice
JEFF GOLDBLUM Comédien & producteur
WOODY HARRELSON Comédien, réalisateur, scénariste & producteur
ROBERT PATTINSON Comédien
MICHELLE RODRIGUEZ Comédienne
Michel Hazanavicius (Président), Benjamin Biolay, Emmanuelle Devos, Clotilde Hesme, Éric Lartigau, Charlotte Le Bon, Michel Leclerc, Yasmina Reza, Axelle Ropert, Alice Winocour
Emmanuelle Bercot (Présidente), Abd Al Malik, Anaïs Demoustier, Pio Marmaï, Pierre Rochefort, Leonor Varela
THE RIDER Chloé Zhao
A GHOST STORY David Lowery & BROOKLYN YIDDISH (Menashe) Joshua Z Weinstein
A GHOST STORY David Lowery
A GHOST STORY David Lowery
MARY (Gifted) Marc Webb
JEUNE FEMME Léonor Serraille
Deauville scénarise l’histoire du cinéma américain depuis 43 ans, ayant accueilli en son sein beaucoup des plus grands cinéastes américains. Sur les planches et les écrans, furent révélés et confirmés : David Robert Mitchell (The Myth of the American Sleepover), Ira Sachs (Forty Shades of Blue), Damien Chazelle (Whiplash), Jeremy Saulnier (Blue Ruin), Sean Baker (Tangerine), Kelly Reichardt (Night Moves), Anna Rose Holmer (The Fits), Todd Solondz (Bienvenue dans l’âge ingrat), Paul Thomas Anderson (Hard Eight) Amos Kollek (Sue perdue dans Manhattan), Spike Jonze (Dans la peau de John Malkovich), Christopher Nolan (Memento), Lee Daniels (Precious), Jeff Nichols (Take Shelter). Leur cinéma ne raconte pas l’histoire que nous voudrions connaître, mais l’histoire d’un fracas de chair et d’os, d’un art qui n’est ni vrai, ni faux, mais vide ou habité, et qui doit beaucoup au cinéma français, et au cinéma américain. Un art talentueux, qui fait fi d’une médiocrité, tueuse de talent. Là où la mise en scène n’est pas, le cinéma n’est pas. Ici s’observent avec indulgence les soubresauts d’une Amérique qui peut inquiéter. Deauville devient un territoire de résistance, où les cinéastes sont sentinelles de vigilance des iniquités et injustices, afin que l’arrogance ne soit plus pitance d’ignorance. Avec leur propre langage, des cinéastes comme Ernst Lubitsch, Billy Wilder, Robert Altman, Blake Edwards, Woody Allen, J.J. Abrams, Mel Brooks, ont fait mentir la sémantique selon laquelle le divertissement serait un détournement de l’art. Ces réalisateurs, filmeurs d’un absurde, abri d’espérance et de vérité, ouvrent des voies que les sages empruntent ensuite. Sans présager d’un funeste vol d’airelles, il nous faut aussi saluer la grammaire de sable et d’or de cinéastes tels que Robert Bresson, Carl Theodor Dreyer, Ingmar Bergman, Andreï Tarkovski, Yasujirō Ozu, Terrence Malick, Sydney Pollack, John Cassavetes, Joseph L. Mankiewicz, Fritz Lang, Stanley Kubrick, Orson Welles – et pardon pour tous ceux que j’oublie volontairement – qui tels des linguistes réunissent les maux et les mots, pour réconcilier une aporie. Tous ces réalisateurs ont acquis leur grandeur en auscultant la transcendance des personnages qu’ils ont aimé filmer comme archétypes de l’être dans toutes ses dimensions. Le Festival a toujours voulu incarner le « dialogue du monde » que sont les films. Nous espérons un requiem à la grâce, où chaque plan contiendrait l’intégralité du film, même si celui-ci est un hapax au goût d’enfer ou d’éternité.
« Allez, allez, en prison ! En prison pour médiocrité. »
Bruno BARDE
Directeur du Festival