31e Festival international du film fantastique de Gérardmer
Le meilleur du cinéma fantastique
« Gérardmer se couvre d’un manteau de mots. Depuis l’année dernière, le monde s’est enténébré. Le mépris de l’autre et le non-respect de l’être œuvrent à l’accélération de phénomènes inconcevables tant ils sont absurdes et barbares. Nous avons voulu ce festival reposer sur ses fondements, littérature et mythologies. Les vampires, figures cinématographiques des voleurs de sang, sont parmi nous en ces temps obscurs, où la lumière s’épaissit au bénéfice des Nosferatu des temps modernes. Le cinéma qui nous intéresse ici doit beaucoup à la prose de son genre fondateur, l’écriture qui libère et enrichit un imaginaire sans limite, inspirant le monde de la création. Rien n’échappe aux écrivains, plus souvent plumes de vérité que ramages du mensonge… Et cela valait bien un hommage. »
Gareth Edwards
Bernard Werber (président), Caroline Anglade, Mélanie Bernier, Clovis Cornillac, Charlotte Gabris, Jean-Paul Salomé, Mathieu Turi, Sebastien Vanicek
Bernard Minier (président), Alice Moitié, Mara Taquin, Monsieur Poulpe, Adrien Ménielle
SLEEP de Jason Yu
AMELIA'S CHILDREN de Gabriel Abrantes et EN ATTENDANT LA NUIT de Céline Rouzet
WHEN EVIL LURKS de Demián Rugna
WHEN EVIL LURKS de Demián Rugna
THE SEEDING de Barnaby Clay
TRANSYLVANIE de Rodrigue Huart
« Gérardmer se couvre d’un manteau de mots.
Depuis l’année dernière, le monde s’est enténébré. Le mépris de l’autre et le non-respect de l’être œuvrent à l’accélération de phénomènes inconcevables tant ils sont absurdes et barbares. Nous avons voulu ce festival reposer sur ses fondements, littérature et mythologies. Les vampires, figures cinématographiques des voleurs de sang, sont parmi nous en ces temps obscurs, où la lumière s’épaissit au bénéfice des Nosferatu des temps modernes. Le cinéma qui nous intéresse ici doit beaucoup à la prose de son genre fondateur, l’écriture qui libère et enrichit un imaginaire sans limite, inspirant le monde de la création. Rien n’échappe aux écrivains, plus souvent plumes de vérité que ramages du mensonge… Et cela valait bien un hommage.
Les belles lettres laissent des traces que les metteurs en scène empruntent pour des noces chimiques. Les livres sédentarisent le verbe et deviennent mémoire quand le filmage incarne et enfante ; alors s’accouple dans un mouvement de cinéma, l’art littéraire et l’art pictural. À Gérardmer, nous sommes les témoins de ce mariage pour le meilleur et pour le pire, où coagule un « gore » de l’au-delà de la raison, siège périlleux de vérités ignorées.
Gareth Edwards, à travers Monsters et The Creator, nous plonge au cœur d’une esquisse apocalyptique, où s’entend « Le Cri » de Munch, quand Godzilla et Rogue One revisitent avec impétuosité le fabuleux… Cela valait bien un hommage.
Les films de la compétition marquent l’évolution ou l’involution d’un genre affranchi de l’éthique mais dépassé par le réel. Le fantastique de ce jour réside plus dans son étymologie que dans une fantasmagorie appauvrie, miroir de décomposition des fragilités humaines. Cette édition réfléchit la peur et la monstruosité qui habillent les écrans mais déshabillent les âmes. Place aux esprits sous ciel, bâtisseurs de bienfaisance. »
Bruno BARDE
Directeur du Festival