22e Festival International du Film Fantastique de Gérardmer
Frissons garantis
5 jours de festivités, une quarantaine de films et de nombreux événements, plus de 50 000 visiteurs
Depuis 1993, et après Avoriaz où le festival a été créé en 1973, le festival du Film Fantastique s’est installé à Gérardmer pour prendre un nouvel élan et devenir la Convention du genre, drainant un public jeune (25-35 ans), enthousiaste et fidèle, venant des quatre coins de France et d’Europe. Il continue de s’imposer comme l’événement incontournable du fantastique en Europe.
5 jours de frisson et d’animations pour allier les plaisirs de la peur dans les salles obscures aux plaisirs de la glisse sur les pistes blanches dans une station de ski des Vosges. Ambiance garantie en présence de nombreux invités !
Christopher Gans (Président), Franck Khalfoun, Marie Kremer, Grégory Levasseur, Alysson Paradis, Rob, Christa Théret, Alexandre Aja
Burno Wolkowitch (Président), Lola Dewaere, Maud Jurez, Lilly Wood & The Prick, Jérôme Niel
ROBERT RODRIGUEZ Réalisateur, scénariste, producteur & compositeur
LES FILMS DU PRESIDENT CHRISTOPHER GANS
IT FOLLOWS David Robert Mitchell
THE VOICES Marjane Satrapi & EX MACHINA Alex Garland
THESE FINAL HOURS Zak Hilditch
IT FOLLOWS David Robert Mitchell
THE VOICES Marjane Satrapi
GOODNIGHT MOMMY Veronika Franz & Severin Fiala
GOODNIGHT MOMMY Veronika Franz & Severin Fiala
HABANA Edouard Salier
Apparaître ou être vu ? Telle est l’oscillation du genre qui nous intéresse ici.
L’apparition, par sa soudaineté, relève du domaine de l’effroi immédiat, celui qui glace sang, corps et âme. Sa monstruosité, ou sa banalité, prend alors la forme de nos peurs les plus connues dans l’univers légendaire du bestiaire de nos angoisses où se côtoient araignées géantes, Goldorak de poche ou King Kong en bandoulière. J’en passe et trépasse d’oubli devant le parterre de spécialistes en zombies affamés et vampires assoiffés de chaque heure. Cette irruption ressemble au « bouh ! » des enfants qui veulent nous surprendre. Être vu souligne une autre subtilité en induisant la permanence de l’horreur ou de la beauté qui ne se dévoile qu’aux regards dessillés. Cette observation de l’esprit rend propice d’improbables rencontres ou d’opportunes visites, toutes peuplant un monde imaginaire ou réel, parfois même surnaturel. On peut alors spéculer sur le fait qu’apparaître est de l’ordre de la transcendance, et être vu, de celui de l’immanence, les deux nécessaires à notre entendement. Les films de cette édition inspirent ce postulat, affirmant que ce n’est pas toujours ce que l’on nous montre qui effraie mais souvent ce que l’on devine, pressent ou invente, le prisme de ce constat étant ce regard d’enfance, sceau d’une jeunesse errante en quête de son devenir. À cet égard Dark Vador est terrifiant dans ses actes, mais bien plus inquiétant dans le chemin d’orgueil qui le conduit à devenir cet éphémère lui-même, laquais de l’immonde, avant sa résurrection finale. Ainsi l’opinion procède d’un regard qui ne voit que l’absence, et le savoir de l’indicible qui contemple l’invisible présence. Alors Gérardmer, atoll de filmeurs, admire en une épiphanie tuméfiée l’Agartha de Mamré fleurir les écrans.Bruno BARDE
Directeur du Festival