26e Festival International du Film Fantastique de Gérardmer
Frissons garantis
5 jours de festivités, une quarantaine de films et de nombreux événements, plus de 50 000 visiteurs
Depuis 1993, et après Avoriaz où le festival a été créé en 1973, le festival du Film Fantastique s’est installé à Gérardmer pour prendre un nouvel élan et devenir la Convention du genre, drainant un public jeune (25-35 ans), enthousiaste et fidèle, venant des quatre coins de France et d’Europe. Il continue de s’imposer comme l’événement incontournable du fantastique en Europe.
5 jours de frisson et d’animations pour allier les plaisirs de la peur dans les salles obscures aux plaisirs de la glisse sur les pistes blanches dans une station de ski des Vosges. Ambiance garantie en présence de nombreux invités !
Gustave Kervern & Benoît Delépine (Co-président), Àstrid Bergès-Frisbey, Vanessa Demouy, Marie Gillain, Ana Girardot, Yann Gonzalez, Fabrice du Welz
Julie Ferrier (Présidente), Vincent Mariette, Sébastien Marnier, Zombie Zombie
UDO KIER Comédien, réalisateur, scénariste & producteur
ELI ROTH Réalisateur, scénariste, producteur & comédien
PUPPET MASTER: THE LITTLEST REICH Sonny Laguna & Tommy Wiklund
ANIARA Pella Kågerman & Hugo Lijlja & THE UNTHINKABLE du collectif Crazy Pictures
PUPPET MASTER: THE LITTLEST REICH Sonny Laguna & Tommy Wiklund
THE UNTHINKABLE du collectif Crazy Pictures
PUPPET MASTER: THE LITTLEST REICH Sonny Laguna & Tommy Wiklund
THE WITCH: PART 1. THE SUBVERSION Park Hoon-jung
THE UNTHINKABLE du collectif Crazy Pictures
DIVERSION Mathieu Mégemont
Les peurs jalonnent les heures. Elles sont toujours ce que nous ne connaissons ni ne comprenons ; des migrants aux fantômes, de l’autre à la différence, de la pandémie aux zombies, de l’écologie à la catastrophe, des virus à la mort, du sang aux vampires, de la transcendance à l’immanence, de la religion aux mystères. Le cinéma fantastique s’appuyant sur les excès de notre civilisation, y puise ses scénarios et y fonde sa mise en scène. La force de l’écrit, dans le domaine qui nous intéresse, réussit par l’effroi qu’elle suscite, à nous rendre indulgent sur le filmage. C’est aussi une loi de ce genre. Les grands cinéastes en sont l’exception et ils sont nombreux à porter le genre au firmament du 7e art… heureusement. Le monde de l’image montre un homme qui a peur de l’homme, où celui qui doit être son égal devient son semblable ou son ennemi, régressant ainsi dans sa dimension humaine au profit d’une bestialité animale et pardon pour le pléonasme consenti. Dans cet abaissement de sa nature, il devient inventif dans l’horreur, la bêtise, l’inversion, la méchanceté, pour se faire génie du mal. Pendant ce temps, de l’autre côté de la rive, le poète crée la beauté pour se faire ange. L’un et l’autre sont les sources de l’imagination des réalisateurs qui choisissent leurs inspirations au milieu d’une foule de chagrins, ou dans les sagesses d’autrefois. Certaines politiques d’aujourd’hui utilisent ces peurs pour rétrécir l’homme en le repliant sur lui-même, le rendant acéphale et dangereux, l’incitant par le mensonge du rejet de celui qui vient, à choisir pour bannière un cacochyme vert-de-gris. Alors des légions de zombies fondent sur le monde et les écrans telles des hordes de la barbarie qui menace. Cependant un jour, un homme à la douce persuasion, nous invita à ne plus avoir peur. Gardons confiance en notre vraie nature, en nos cinéastes miroirs de cette espérance et laissons la nuit vêtir de grâce nos murmures.
Bruno BARDE
Directeur du Festival